Badia, salariée en parcours d’insertion à l’atelier jouets

Badia, salariée en parcours d’insertion chez Emmaüs Défi depuis déjà trois ans, est un pilier de l’atelier jouets. Mais son histoire, c’est aussi celle de quelqu’un qui a dû se battre, et surtout être patiente, durant le long et difficile chemin vers le logement.

Si vous la cherchez, n’allez pas très loin. Vous trouverez sûrement Badia au rayon jouets du magasin Riquet, en train de transformer ce rayon en une véritable merveille pour tous les enfants ! Jour après jour, elle travaille dans cet atelier qui est le sien aux côtés de ses collègues avec qui elle s’entend très bien. Mais ce qu’elle préfère avec cet atelier, c’est l’autonomie : elle aime être seule et concentrée pour travailler, sans personne pour la déranger. C’est un travail à la fois individuel et collectif. Ici, elle a l’impression d’avoir trouvé sa place.

Mais Badia n’a pas toujours été dans un endroit fixe : après son arrivée en France, elle a vécu plus de 10 années de difficulté et d’instabilité. Début 2021, elle vivait encore dans un centre d’hébergement d’urgence dans le 17e arrondissement de Paris. Là-bas, une simple chambre, qui lui laisse peu d’autonomie. « La chambre est grande, je suis seule. C’est comme un centre, sauf qu’on ne prépare pas à manger, car c’est eux qui le font. »

Après deux ans dans ce centre d’hébergement, Badia réussit à en sortir pour être logée dans une résidence sociale dans le 18e arrondissement : c’est une première amélioration ! Elle est heureuse d’avoir une cuisine directement dans sa chambre, bien qu’elle soit de petite taille.

« A la résidence sociale, j’avais une chambre, mais très petite : 12 m², avec la cuisine incluse. J’y suis restée seulement deux mois et demi, donc ça va, mais le loyer était très cher… ».

Fin décembre 2021, c’est une victoire pour Badia après toutes ces années : elle obtient un logement social à deux pas d’Emmaüs Défi, son lieu de travail ! Aujourd’hui, elle a enfin un espace à elle, son chez-soi, qu’elle aménage comme elle le souhaite. Après plusieurs années d’instabilité, elle peut enfin se sentir chez elle et inviter amis et famille.

« Ce qui m’a vraiment aidé, ce sont les fiches de paie ». Sans celles-ci, elle affirme qu’elle n’aurait jamais pu accéder à un logement social.

La conclusion de l’histoire de Badia tient en peu de mots, mais qui en disent long sur son parcours :

« Je suis chez moi maintenant ! ».

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