Décryptons le mouvement Emmaüs !

L’Histoire du mouvement

Tout commence lorsque l’abbé Pierre restaure une maison à Neuilly-Plaisance, en région parisienne,  pour en faire la première communauté Emmaüs. Il y rencontre Georges Legay, un ancien bagnard au bord du suicide. D’une phrase simple mais puissante, l’abbé lui offre une lueur d’espoir : « Je ne peux pas t’aider, mais toi, tu peux m’aider à aider les autres ». Il devient ainsi le premier compagnon d’Emmaüs.

Au fil des années, le mouvement grandit. En 1952, les compagnons d’Emmaüs deviennent des chiffonniers, récupérant et revendant des objets pour subvenir à leurs besoins. L’économie circulaire et solidaire s’épanouit avant l’heure. Il laisse la gestion des premières communautés à Lucie Coutaz, rencontrée pendant la guerre et qui sera son bras-droit toute sa vie.

En 1954, l’abbé lance son célèbre Appel du 1er février, alertant sur la pénurie de logements. La même année est créé Emmaüs Solidarité. L’abbé Pierre, lui, parcourt le monde, dénonçant la misère et encourageant la naissance de communautés internationales jusqu’à la création d’Emmaüs International en 1971.

Le Mouvement Emmaüs dans le monde

Le Mouvement Emmaüs est organisé à plusieurs niveaux : local, national et international. Au niveau local, il y a diverses structures aux organisations diverses. Cependant, chacune joue un rôle unique dans la réalisation de la mission d’Emmaüs (lutter contre la grande précarité). Au niveau national, en France, toutes ces structures sont fédérées par l’association Emmaüs France (créée en 1985). Au niveau continental, toutes les structures présentes sur le continent sont regroupées dans une seule association. Emmaüs Europe réunit aujourd’hui 390 structures Emmaüs. Enfin, au niveau international, le Mouvement Emmaüs est regroupé au sein d’Emmaüs International. Cela permet de coordonner les efforts de toutes les structures Emmaüs à travers le monde. Toutefois, malgré cette organisation à plusieurs niveaux, chaque structure Emmaüs reste autonome dans sa gestion et ses actions. Néanmoins, toutes partagent les mêmes valeurs et objectifs.

Les 3 branches du mouvement :

  • Les communautés :

    Au nombre de 123, elles sont des lieux de vie, d’activité et de solidarité, qui fonctionnent sans aucune subvention et uniquement grâce à la récupération d’objets. Elle a pour but d’accueillir, de façon inconditionnelle, des personnes exclues, régularisées ou non, et qui cherchent un lieu où vivre, travailler, se reconstruire. Depuis 2010, certaines bénéficient du statut OACAS, qui reconnaît une qualité de travailleur solidaire aux membres et leur garantit l’accès aux droits à la santé et à la retraite.

 

  • Les structures d’accueil, d’hébergement et de logement :

    On en compte 18. Elles mènent des actions d’intervention et d’accompagnement social. Elles offrent un accueil de jour, fournissent un hébergement d’urgence et de réinsertion sociale. Mais cela comprend aussi les maraudes, la lutte contre l’illettrisme, l’accès aux droits, et la prévention spécialisée. Enfin, elles gèrent, construisent et réhabilitent des logements sociaux.

  • Les structures d’insertion par l’activité économique :

    Elles sont divisées en deux types : chantiers et entreprises d’insertion. Au total, il y en a 49. Ces structures emploient des personnes en grande précarité, éloignées du monde du travail. Le but est de les remobiliser par le travail et de les accompagner sur différents facteurs : projet professionnel, logement, santé etc. Notre association fait partie de cette catégorie.

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