La BSE : un dispositif social et environnemental

La Banque Solidaire de l’Équipement (BSE) est un dispositif à la fois social et environnemental développé par Emmaüs Défi pour relever le défi du mal-logement. Destiné aux ménages accédant pour la première fois à un logement pérenne après des années marquées par la précarité, les bénéficiaires peuvent ainsi s’équiper en neuf à très bas coût. La BSE dispose de cinq antennes sur le territoire français : Paris, Aubervilliers, Lille, Lyon et Toulouse.

Modèle économique et logistique

Le mobilier et l’électroménager proposés par la BSE sont issus de dons de partenaires. En effet, nous récupérons les invendus, retours client ou encore modèles d’exposition d’enseignes spécialisées. Ces objets sont majoritairement livrés dans notre entrepôt de Rungis (94% des dons). Sur site, ils sont triés, mis en palettes, référencés… et parfois refusés car cassés ou défectueux. Ces derniers sont alors donnés à des associations ou amenés à la déchetterie de Rungis. Pour répondre aux besoins des bénéficiaires, des palettes sont par la suite transportées en camion jusqu’à nos antennes régionales. Une fois les produits choisis et achetés par les bénéficiaires, la BSE s’occupe des livraisons à domicile.

Impact environnemental

La Banque Solidaire de l’Équipement, avec son modèle axé sur le réemploi, génère un impact environnemental favorable. En 2022, 68 868 articles ont été remis en circulation, représentant 99% des objets reçus, ce qui équivaut à 365 tonnes de matériaux recyclés. Cela a permis d’éviter l’émission de 4 860 tonnes de CO2 dues à la production de ces biens. Toutefois, pour mener à bien notre mission auprès de 5 201 bénéficiaires sur le territoire national, la BSE génère une empreinte carbone estimée à 103 tonnes de CO2 par an, dont 85,5 Teq CO2 lié au transport. Néanmoins, l’impact de la BSE reste nettement positif.

Nos axes d’amélioration

Notre objectif est de lutter contre la précarité de manière durable tout en préservant l’environnement. Nous sommes déterminés à évoluer vers une structure plus respectueuse de l’écologie. Pour commencer, nous voulons réduire le volume de dons refusés (17%) surtout ceux dirigés vers les déchetteries. Pour cela, nous comptons renforcer la rigueur des accords de dons et en favorisant la réparation. Nous envisageons également de perfectionner la logistique en aval, de Rungis aux filiales, en formant plus de partenariats locaux et en collaborant avec les transporteurs pour optimiser le remplissage des camions, ce qui inclut la fréquence des départs et la taille des véhicules.

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